La coordination de cette étude

Qui organise cette étude ?

Ce travail de recherche est mené dans le cadre de la réalisation de la thèse de médecine de M. CESSA Dorian, médecin au sein de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille et Chargé des questions de Santé du collectif Plusbellelanuit de Lyon, organisateur d’événements culturels queers et festifs.

Il est dirigé par Dr GREGOIRE Muriel, médecin-addictologue responsable de la Villa Floréal (CSAPA – Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie d’Aix-en-Provence), déjà auteure de plusieurs publications sur le Chemsex et l’usage de cathinones de synthèse).

Il reçoit également l’accompagnement précieux du Dr LACK Philippe, responsable d’unité du CSAPA de la Croix-Rousse, dépendant des Hospices Civils de Lyon, dans lequel il a d’ores-et-déjà mis en place, avec son équipe, un programme spécifique à la prise en charge des problématiques liées au Chemsex.

Du point de vue sexologique, ce travail est également soutenu par Mme MAQUIGNEAU Aurélie, psycho-sexologue au sein du CRIR-AVIS PACA. Elle est également une des coordinatrices du Diplôme Inter-Universitaire de Sexologie d’Aix-Marseille Université, dirigé par Pr LANCON Christophe.

Pour toute question relative à l’étude, n’hésitez pas à nous contacter à contact@seasexandchems.fr.

Qui peut répondre à ce questionnaire ? Et comment le faire ?

Qui peut y répondre ?

Ce questionnaire s’adresse à toutes les personnes majeures, chacun peut y répondre. Il n’est pas nécessaire d’être un ou une pratiquant(e) du Chemsex pour y répondre. Ceux qui ne le pratiquent pas permettront de réaliser un groupe dit « groupe-témoin », permettant de faire des comparaisons avec les pratiquants et identifier des facteurs de risques.

Il s’adresse à tous, quelque soit votre orientation sexuelle (homosexuelle, hétérosexuelle, pansexuelle, bisexuelle…) et/ou votre genre (féminin, trans-identité, sexe neutre, masculin, intersexe…). Il a également été conçu en tentant de pouvoir prendre en compte un maximum des pratiques sexuelles les plus répandues.

En faisant le choix de répondre au questionnaire accessible à l’adresse suivante : https://forms.gle/Y41Ndhz96jV9AR8x9, vous confirmez avoir eu accès et lu la notice d’information accessible à l’adresse suivante : https://seasexandchems.fr/about. Vous confirmez également accepter librement et volontairement de participer à l’étude de recherche intitulée « Sea, Sex and Chems » en répondant au questionnaire. Vous certifiez également être une personne majeure.

Comment y répondre ?

Ce questionnaire explore des champs de nos vies qui touchent à l’intime : sexualité et consommations de drogues notamment. C’est pour cette raison qu’il est 100 % anonyme, aucune information personnelle permettant de vous identifier ne sera demande. Il est piloté par plusieurs médecins, et a fait l’objet d’une concertation avec le Centre de Recherche Clinique de l’Hôpital de la Croix-Rousse de Lyon.

La grande majorité des questions de cette étude sont des questions à réponses fermées (réponse à plusieurs choix ou duale (oui/non). Si vous hésitez sur une réponse, choisissez la réponse qui vous semble la plus proche de votre ressenti. Tentez de répondre à un maximum de questions. Pour la réalisation de l’ensemble du questionnaire, il faut compter entre 10 et 15 min en moyenne. Merci de ne répondre qu’une seule fois à ce questionnaire.

Certaines dimensions ou propositions pourraient vous paraître restrictives ou excluantes. Nous avons essayé autant que possible de concevoir un questionnaire permettant à chacune et chacun de s’exprimer au plus proche de son identité et de son ressenti. Cependant, certains choix ont du être opérés pour permettre l’obtention de résultats significatifs et/ou compatibles avec des échelles validées scientifiquement. N’hésitez pas à nous contacter pour échanger avec nous si vous en ressentez le besoin : seasexandchem@gmail.com

C’est quoi le Chemsex ?

Du phénomène à l’enjeu de santé

Le mot Chemsex est issu de la contraction des termes anglais « Chemicals », c’est à dire produit chimique/drogue et du mot « sex » (sexe en français). Il désigne le fait de consommer des produits psychotropes pendant les activités sexuelles pour les rendre plus intenses et les prolonger.

Le Chemsex est l’usage de drogues dites de synthèse (NPS, Nouveaux Produits de Synthèse) , dans un contexte et mais surtout dans un but sexuel, quelle que soit la voie d’usage. Les produits utilisés sont surtout les cathinones (dont la 3MMC, 4MEC, NRG2…), seules ou parfois associées avec d’autres substances : cocaïne, kétamine, GHB/GBL, Crystal Meth, poppers, MDMA…

Les substances peuvent être consommées par voie orale, sniffées ou injectées, on parle alors de slam ou slamming. De cette manière, le plaisir et la désinhibition sont encore augmentés et permettent des pratiques plus « hard » et plus longues. Le risque d’addiction est quant à lui majoré.

Pour bien saisir l’enjeu sanitaire, il faut distinguer le Chemsex où la consommation de drogue est principalement liée à un objectif de rapport sexuel, de rapports sexuels conséquents à la prise d’un produit dans un cadre festif (en club, par exemple).

Une des formes les plus répandues de la pratique du Chemsex est l’organisation d’orgies/de partouzes dans lesquelles plusieurs types de produits sont consommées. Il peut se pratiquer également seul , à deux, ou lors de sessions on-line. Le Chemsex peut alors exposer à des risques accrus d’Infection Sexuellement Transmissible, d’addiction aux substances et comportementale, à l’apparition de troubles psychiatriques au long court…

Si les NPS dont les cathinones de synthèse font leur apparition vers 2008 en France, depuis la pratique reste en expansion, principalement dans les communautés LGBTQIA+, mais aussi hétérosexuelles libertines. Elles ont notamment pu y être en partie démocratisée par les réseaux, applis et sites internet de rencontre.

Cependant, depuis plusieurs années, les professionnels de santé voient augmenter la part de patientes et patients consultant suite à cette pratique. En effet, cette dernière s’est montrée au fil du temps à risque d’addiction, soit liées aux substances consommées, mais aussi à des addictions comportementales, sexuelle notamment. Il a été observé chez certaines personnes des pertubations massives du fonctionnement global (repli sur soi, difficultés professionnels et/ou de formations, syndromes dépressifs, difficultés et dysfonctions sexuelles…).

A l’ensemble de ces troubles, une plus forte prévalence autour des IST (Infections Sexuellement Transmissibles) a été retrouvée par plusieurs études dans le cadre de la pratique du Chemsex. L’altération de l’état de conscience habituel aboutit parfois à une moindre vigilance autour de ces problématiques, et favorise l’infection par le VIH, les hépatites (A, B et C), la syphilis ou encore les gonorrhées/chlamydia… Des solutions existent, dont la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition au VIH), pour vous protéger quelques soient vos pratiques : https://www.aides.org/les-outils-de-prevention-vih-sida.

L’étude Sea, Sex and Chems est donc organisée avec l’espoir de pouvoir limiter les risques autour de cette pratique et de proposer des éléments cliniques pour permettre aux soignants de dépister les risques liés à la pratique. Si vous vous sentez concernés, n’hésitez pas à vous rendre sur la page « Où consulter si vous avez besoin d’aide ? » sur notre site.

Réduction des risques pour tous

Quel est l’objectif de cette étude ?

Cette étude est une étude dite transversale basée sur un auto-questionnaire, diffusée largement sur internet. L’objectif de ce vecteur est de pouvoir recruter un panel large et diversifié de personnes pratiquant le Chemsex, mais aussi de personnes ne le pratiquant pas pour concevoir un groupe dit groupe-témoin.

L’objectif de l’étude est la recherche des facteurs de risques et/ou facteurs déclenchant d’addictions, qu’elles soient liées à la substance et/ou d’addictions comportementale (et notamment sexuelles). Elle doit permettre de donner des pistes aux médecins et intervenants pour repérer les signes ou situations à haut risque addictif ou nécessitant un renfort de la prise en charge des personnes en demande de soins. Elle pourrait également amener des éléments de compréhension sur cette pratique et pouvoir aider la mise en place de politique de santé publique sur ces pratiques.

Les résultats de cette étude seront également utilisés pour la réalisation d’un mémoire de sexologie en lien avec la question de la satisfaction sexuelle et des modifications des pratiques sexuelles chez les personnes pratiquant le Chemsex.

Cette étude se place du coté d’une médecine qui accompagne les patients dans leur diversité, qu’elle soit d’identités, de pratiques ou d’habitudes. C’est le principe même de la réduction des risques, le soin individuel, adapté à tous. Le terme de Réduction des Risques et des Dommages (RdRD) désigne, d’après la Haute Autorité de Santé (HAS), l’ensemble « des lois, des programmes et des pratiques qui visent principalement à réduire les conséquences néfastes tant au niveau de la santé qu’au niveau socio-économique de la consommation de substances psychoactives par les personnes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas cesser de consommer ». La RdRD, replace donc l’individu au centre du soin, et s’éloigne d’une vision parfois vécue conservatrice et moralisatrice de la médecine française. En addictologie particulièrement, elle permet de créer ou d’entretenir le lien avec tout ceux qui en ressentent le besoin, peut importer les choix de vies qu’ils font.

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Où consulter si vous avez besoin d’aide ?

Vous pensez avoir besoin d’aide ou de soutien en rapport avec le Chemsex et/ou votre sexualité et/ou des prises de risques liées aux IST ou à votre consommation de drogues, trouvez ici des personnes et services de soins qui pourront vous aider.

Faites-vous aider : professionnels de santé, associations, institutions… Nous sommes des milliers pour ça !
Plus spécifiquement autour du Chemsex :
En cas de situation urgente ou de doute
  • N’hésitez pas à contacter le 15 pour toute situation vous semblant urgente. Un médecin pourra répondre à vos questions et vous envoyer les secours si nécessaire.
  • Le Centre 15 peut également vous orienter vers une maison médicale de garde.
  • Vous pouvez également consulter les Services d’Accueil des Urgences de votre secteur.
  • En cas de violences, physiques ou sexuelles, contactez le 17 ou le 112. Un service de messagerie instantanée mis en place par le gouvernement pour pouvoir prévenir les forces de l’ordre ou trouver de l’aide discrètement : https://www.service-public.fr/cmi
  • Composez le 3919 Violence Femmes Info si vous êtes concerné-e.

  • Si vous avez pris un risque de contamination au VIH récent, vous pouvez recevoir un TPE (Traitement Post-Exposition) pour éviter une contamination au VIH. Rendez-vous aux urgences les plus proches de chez vous pour vous le faire prescrire : il doit être débuté le plus tôt possible après la prise de risque et débuté au plus tard dans les 48h maximum.
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Le réseau et les partenaires de cette étude

Ce travail de recherche est possible grâce à différents acteurs, partenaires et soutiens qui participent, accompagnent, transmettent et diffusent l’étude. Vous trouverez-ci dessous quelques exemples :

CSAPA de la Croix-Rousse – Hospices Civils de Lyon

Le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de la Croix-Rousse est une unité de soins ambulatoires qui prend notamment en charge les usagers dépendants et/ou avec des problématiques d’abus de produits psychoactifs mais aussi les addictions comportementales (dont les addictions sexuelles). Il est dirigé par le Dr LACK Philippe, sous l’égide de Pr ZOULIM Fabien, chef du service d’Hépato-Gastro-Entérologie. Le service coordonne différents programmes de prise en charge des addictions, dont un spécifiquement destiné aux pratiquant(es) du Chemsex, mais aussi le programme StopCoke ou encore la prise en charge des addictions comportementales sexuelles.

Collectif Plusbellelanuit – Lyon

Collectif culturel et événementiel lyonnais, Plusbellelanuit est au coeur du paysage Queer lyonnais depuis maintenant 10 ans. En mutation constante, il puise son ADN dans son public transgenre, queer, mixte, ouvert et bienveillant : filles sensibles aux seins nus, gym-queens à la bouche rouge vif, garçons poupées sur talons hauts, drag-queen les yeux fardés, drag kings bardés de cuir, club-kids, créatures scandaleuses, les codes et les genres se travestissent lors de leurs soirées, dont l’emblématique Garçon Sauvage. Fier défenseur de la singularité, de la liberté individuelle mais aussi de la scène et de l’art sous toutes ses formes, Plusbellelanuit s’implique, par de nombreux engagements dans l’expression de la culture queer et des causes LGBTQIA+, notamment à travers le festival Interieur Queer et le Café Queer.

Ils nous apportent leur soutien :
Revue de Presse & soutiens médiatiques :

Merci à l’ensemble des médias qui nous aident à diffuser notre étude

Un très grand merci à nos soutiens sur les réseaux sociaux :

  • Insta : DrNaked (ParisSansSida), chemsex.fr, BeMyFetish, La_Frenesy, comm.ass, bilameofficiel, tespassolo, paye_ta_rdr, leschroniques.fr…
  • Twitter : PlaySafe, ThibaudJed, Hop_Marmottan, ActUpSudOuest, CabSocial, benjrolland69…
    Facebook : ENIPSE, AidesGrenoble, Chantal La Nuit, Plusbellelanuit, Garcon Sauvage, Intérieur Queer, ENIPSE Délégation de Nice…
  • & bien d’autres (dont toutes celles et ceux qu’on a oubliés, désolé.)